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mardi 2 avril 2019

Cinq leçons pour que le tourisme et transport aérien en Afrique soient viables à terme



L'Organisation mondiale du tourisme OMT et l'Organisation de l'aviation civile internationale OACI ont tenu avec succès du 27 au 29 mars à Santa Maria en République du Cap-Vert la première Conférence ministérielle sur le développement du tourisme et transport aérien en Afrique. Les quinze activités et actions adoptées par les parties prenantes (voir table1) dans le Cadre du plan d'action traitent de gouvernance et des politiques harmonisées; de connectivitée aérienne et gestion de la destination; de financement des infrastructures et du renforcement des capacités; de facilitation des voyages; du renforcement de l'aviation et du tourisme. Cette stratégie de positionnement constitue une étape essentielle pour implanter des programmes d'assistance technique et d'aide financière favorisant la transformation digitale des entreprises touristiques et du transport aérien en Afrique. Et pour cause.

La transformation digitale des entreprises touristiques et du transport aérien en Afrique n’est pas une fin en soi, mais une condition gagnante de l'Internet du futur pour permettre au tourisme africain de prendre son envol. Depuis la fin de la guerre froide, la géopolitique du risque du tourisme et transport aérien en Afrique comme problématique sociale, culturelle et même morale a été profondément changé par l'idée de puissance des acteurs d'interfaces de la communication touristique qui réémerge par le seuil qualitatif qu'offre le numérique dans les sociétés africaines. Cet état de situation donne aux entreprises africaines du tourisme et du transport aérien des formes d'expansion nouvelle. C'est dans cette perspective que l'économie politique des firmes-mondes de type GAFA-BATX-NATU doit aussi être une économie rigoureuse, réaliste et a-idéologique au service des sociétés africaines.

La première vérité de la Conférence est que dans l'Internet du futur les petits joueurs africains du tourisme et du transport aérien pourront concurrencer les géants du web de type GAFA-BATX-NATU en autant qu'ils n’aient pas peur de montrer les crocs et de mettre du tigre dans leur stratégie. Ce scénario est rendu possible grâce à la technologie de la 5G reconnu comme plus économe en énergie et favorable à la protection de l'environnement que l'Internet fixe. La deuxième véritée est se demander ce que les entreprises africaines peuvent faire de mieux dans le tourisme et transport aérien et cela sur les cinq continents. À tort elles croient qu'elles doivent se doter des mêmes forces que les géants du web qui s'expriment par le contrôle exclusif d'une chaîne scientifique, technologique et industrielle dédiée au numérique et une communauté du renseignement dotée d'une diversité et d'une ubiquité.

La troisième leçon et non la moindre est de penser au-delà des frontières. En Afrique, les gens d'affaires aiment que les choses restent à un niveau local et modeste. Les entreprises qui deviennent importantes sont aujourd’hui encore décriées. La quatrième leçon à retenir est de surveillez la vague de l’intelligence artificielle. À cet égard, les universités africaines forment déjà une partie des entrepreneurs qui créer des logiciels viables, et c’est comme ça que l'écosystème africain continuera de croître. La cinquième leçon est surtout de ne pas écarter le passé. Un bon exemple est le courrier et le commerce électronique. Il y a cinq ans, on pensait que l’époque du courrier postal était terminée, que plus personne ne s’en servirait pour ses envois. Aujourd’hui, tout le monde reçoit des colis. Parfois, il suffit d’un nouveau contexte pour renverser les choses. 

Table 1

Le Cadre du plan d'action pour le développement
du tourisme et du transport aérien en Afrique 2019-2021 




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